Florence Vahl
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Portes dérobées
Paris ne s’offre pas par ses portes : la majorité des visiteurs préfèrent glisser sous la ville et émerger aux endroits connus, identifiés, célébrés. Aller voir aux portes de Paris, comme l’ont fait les jeunes explorateurs emmenés par la réalisatrice Julia Cordonnier, c’est regarder sous les jupes de la métropole : tout est simultané, rien n’est mis en scène. Dans ces lieux coexistent, comme dans les tableaux cubistes, toutes les dimensions de Paris : les énormes infrastructures routières et les sentiers ménagés dans la boue, les sièges sociaux et les tentes des SDF, les affiches publicitaires et les graffitis, les puces, les cirques et les camionnettes de prostituées. Ce trop plein empêche la pose : impossible d’isoler un élément dans la profusion, il faut se résoudre à laisser les flux déborder les images et les détails contredire les premiers plans. Aux portes, les appels d’air ébouriffent les passants, dispersent les groupes et font bifurquer les histoires. On est ici et ailleurs, on est dehors et dedans : inutile de pénétrer plus avant, celui qui se tient au seuil des portes connaît déjà tout de la ville.
J'ai quitté Paris en 1975.
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé quelques souvenir de "ma" Porte de Vanves en regardant vos photos...
Elles sont magnifiques, continuez !!!
Christiane
ça c MA porte de vanves, où mes parents sont nés au 10 bld brune où j'ai grandi avec mes frères et soeur, où je suis allée à l'école, au collège. Là c'est mes plus belles années !! ça c'est Paris !! les portes de PARIS parlent d'elles-mêmes !! j'aime CE Paris !! MON Paris !!!
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